Last Updated on 17 juillet 2023 by Oum Yâssir
Pourquoi en parler autant alors que cela paraît si évident…
C’est pour la simple et bonne raison qu’en pratique, cela n’est pas toujours le cas entre :
- la course pour finir le fameux «programme» ;
- les supports téléchargés, par-ci par-là, sans avoir vraiment pris le temps d’analyser ce que nous allons télécharger ;
- le stress de rendre des comptes aux parents ou à l’académie…
En fin de compte, nous rencontrons trop souvent des enfants qui ne savent pas répondre ou pire font des blocages sur telle ou telle notion que nous devons leur apprendre.
L’une des causes à cela est que l’enfant a été mis en situation d’échec.
Cela a des répercussions directes sur :
- l’image que l’enfant a de lui-même,
- son travail,
- sur sa vision de l’apprentissage. (Je vous laisse imaginer les conséquences s’il s’agit de la langue arabe, la langue du Noble Coran…Je ferme la parenthèse…)
Dans tous les cas, il est clair que le rythme de l’enfant n’est pas souvent pris en considération.
Donc, si vous voyez que l’enfant n’a pas trop le goût de se mettre au travail…Cela peut être pour plusieurs raisons, bien-sûr…
Mais cela peut être tout simplement parce que son rythme n’est pas réellement respecté.
Prenons le cas d’un enfant qui met du temps à se mettre au travail et qui finit par le faire mais dans un temps qui n’en finit pas…
Que Faire?
Seul votre sens de l’observation et d’analyse vous aidera à trouver la solution.
Afin de mieux comprendre ce que cela sous-entend sur le terrain, prenons plusieurs cas de figures dont les principaux suivants :
- soit le niveau proposé à cet enfant est PLUS FAIBLE que le sien, il va nécessairement s’ennuyer et n’aura donc plus aucun intérêt à faire ce que vous lui demandez…
- soit le niveau proposé à cet enfant est PLUS ÉLEVÉ que le sien, il peut se décourager et peut baisser les bras avant même de commencer le travail ou lui compliquer inutilement la tâche…
Pourtant dans les deux cas l’enfant présentaient les mêmes « symptômes »…
Concrètement, vous trouvez un bon support pour apprendre les voyelles arabes qui reprend, par exemple, les lettres (déjà apprises par l’enfant) avec toutes les voyelles, vous devez vérifier en amont que l’enfant maîtrise bien SÉPAREMMENT toutes les voyelles avant qu’elles soient mélangées dans un seul et même document.
Cela sous-entend qu’il y a, en amont, un travail à faire avec l’enfant qui est de consolider chaque voyelle avant de les voir toutes ensemble sur un même document.
Sinon, le risque est grand que l’enfant confonde les voyelles ou mette plus de temps à les assimiler.
C’est pour éviter cela que Fasslii propose une leçon mnémotechnique pour que l’enfant retienne facilement chaque voyelle et évite de confondre, comme cela arrive trop souvent par ailleurs, la fatha et la kasra …Ensuite de quoi, vous pouvez présenter une activité de consolidation pour chaque voyelle prise isolément avec un code couleur spécifique à chacune d’entre elles.
Alors comment faire pour avancer au rythme de l’enfant?
1) Tout d’abord, il nous est indispensable, en tant qu’enseignant, d’avoir une vue d’ensemble sur les étapes à suivre dans l’apprentissage de telle ou telle matière.
Cela doit passer matériellement par l’élaboration d’une ligne de conduite, d’un tableau évolutif, d’une programmation écrite…par tout ce qui peut vous permettre de baliser votre route et donc celle de l’enfant.
Nous ne pouvons pas nous permettre d’avancer, pas à pas, à l’aveuglette.
C’est pour cela que Fasslii propose différents tableaux de progression qui permettent d’avoir une vue globale des apprentissages en arabe concernant l’alphabet, le vocabulaire et les dictées muettes.
Exemples de Tableaux de Progression Disponibles
2) Ensuite, il nous faut nous poser les bonnes questions :
- que connait l’enfant à cet instant précis ?
- est-ce que le support que je veux lui présenter porte vraiment sur la leçon suivante sans sauter une étape ?
En ayant cette vue globale et en répondant à ces questions, nous faisons les causes pour avancer au rythme de l’enfant qui est propre à chacun…
L’adulte doit s’adapter. Car c’est bien lui l’adulte, n’est-ce pas ?…
Et c’est en cette qualité d’adulte que nous devons, au quotidien, PRENDRE LE TEMPS de réfléchir incha Allah avant de proposer tel ou tel support ou telle ou telle activité qui ne sont PAS FORCÉMENT ADAPTÉS aux besoins de l’enfant, À CET INSTANT-LÀ, de ses apprentissages…